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LE MARCHE DU RIZ

Le riz de l'Office du Niger, une compétitivité garantie par son faible coût de production et sa qualité gustative, recherché dans la sous-région.

Le Marché national et sous régional
Les pays d’Afrique de l’Ouest sont de grands consommateurs et importateurs de riz. Ces pays sont donc des marchés potentiels pour le Mali dans la mesure où la production devient excédentaire. Les plus gros importateurs sont la Côte d’Ivoire et le Sénégal, mais le principal marché potentiel reste celui de la Côte d’Ivoire à condition que le riz proposé corresponde à la qualité demandée sur les marchés ivoiriens.

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Les besoins de consommation en riz s’élève à environ 3 millions de tonnes pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest couvert à 60% par des importations (environ 1.800.000 tonnes). Le niveau de consommation varie en fonction de l’urbanisation et des activités principales. Il est très élevé dans les zones urbaines et les zones de production de riz et plus bas dans les zones rurales non rizicoles.

La consommation du riz marque une tendance à la hausse même en milieu rural.

En tenant compte des besoins de consommations et des niveaux de production du riz, on constate un déficit dans tous les pays de la sous- région sauf au Mali, qui présente ces dernières années un bon taux de couverture d’autosuffisance. La consommation à moyen terme et à long terme a été évaluée dans diffèrents pays voisins à 2.920 000 tonnes en l’an 2000 et à plus de 4 millions de tonnes en 2010 par P.Baris et al, 1996 .
Une Compétitivité du riz de l'Office du Niger assurée

L’avantage comparatif a été utilisé par Barry et al, pour analyser l’efficacité du riz de l’Office du Niger. Le coefficient de coût en ressources intérieures CRI, le ratio entre la valeur économique des facteurs non échangeables et les valeurs ajoutées des intrants échangeables par rapport au marché international est utilisé. Un CRI positif et inférieur à l’unité indique que le Mali a un avantage comparatif sur le marché spécifié. En d’autre terme, sur ce marché, il est économiquement rentable pour le Mali de produire et de commercialiser le riz que de l’importer sur le marché international. A l’opposé, un CRI supérieur à l’unité indique un désavantage comparatif. Les résultats des différentes analyses suggèrent que le Mali a un avantage comparatif pour la production du riz de l’Office du Niger sur son territoire, et dans certaines villes frontières du Mali comme Siguiri et Kankan en Guinée, Korogho en Côte d’Ivoire, et Tambacounda au Sénégal. Les analyses sont faites sur la base de l’hypothèse que le coût de l’aménagement n’est pas supporté par les producteurs.

Une Compétitivité régionale et international
La notion d’incitation couvre toute une gamme de mesures implicites et explicites destinées à encourager la production et la commercialisation du riz. Ces mesures peuvent être capturées dans la rentabilité financière qui est la différence entre le prix observé sur le marché et le coût des consommations intermédiaires. Cette rentabilité est d’autant plus importante qu’elle détermine dans une large mesure qu’un opérateur économique, continue ou cesse ses activités de production.

RAMASSAGEDES FEMMESL’opérateur se maintiendra tant que sa rentabilité financière est positive, c’est à dire qu’il couvre ses coûts. Dans ce cas de figure nous dirons que son produit est compétitif. Pour ce qui concerne le riz malien principalement de l’Office du Niger, plusieurs études confirment la bonne santé de la filière (Baris et all, 96, baris w a et all 1999, Mariko et all 1999, CEE2000.

 

 

Sur le marché intérieur du Mali
Le producteur malien est compétitif par rapport au concurrent international, principalement asiatique. Le riz asiatique est importé principalement pendant les périodes de manque de d’approvisionnement sur le marché intérieur, avant la grande récolte d’hivernage lorsque les prix sont élevés. Le taux de protection du riz national est d’environ 20% (prélèvement de 18% de TVA plus taxes additionnelles) par rapport au riz importé. Cette taxe est modeste, mais aide à consolider la compétitivité des producteurs maliens.

 Au niveau régional
La plus grande compétitivité du producteur malien implique que si la TVA de 18% sur le riz importé était réduite dans le cas des exportations entre les pays membres de la CEDEAO, afin de favoriser de cette façon le commerce entre ces pays, le Mali serait le plus grand bénéficiaire entre eux. L’étude d’orientation stratégique des appuis communautaires dans la filière riz réalisée par la CEE au Mali en avril 2000, conclut qu’au niveau régional, c’est à dire au Sénégal, Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et Guinée, le riz malien est compétitif si l’on compare les coûts de production et les prix du marché.

001 entete 32Le producteur malien a les moindres coûts de production dans cette région. Pourtant, les excédents d’exportation faisant défaut, cet avantage comparatif n’a pas encore pu avoir d’impact visible sur les flux commerciaux régionaux. Barry et al, 1998 ont analysé la compétitivité du riz malien sur les différents marchés sous- régionaux. L’analyse a été faite avec le prix moyen de 1996 du riz local dans les pays limitrophes du Mali, à l’exception de la Guinée dont les prix ne sont disponibles que pour 1995. Sur cette base, les résultats de rentabilité financière indiquent que le riz de l’Office du Niger est compétitif sur la plupart des marchés nationaux et sous- régionaux. La compétitivité du riz malien est plus prononcée sur les marchés ivoiriens et Guinéens contrairement aux marchés Sénégalais dont la préférence porte sur le riz brisé. Les marchés guinéens de Kankan et Siguiri sont particulièrement intéressants en raison du niveau élevé du prix du riz faute de voie de communication et de moyens de transport entre eux et Conakry. Cependant, capter les marchés Guinéens suppose que les commerçants maliens s’adaptent aux exigences des consommateurs Guinéens dont les préférences portent sur le riz étuvé. Il est important de noter qu’une contrainte majeure à la réalisation du commerce des céréales en Afrique de l’Ouest est le coût élevé du transport. Selon l’Institut de Recherche sur les Transports et la Sécurité (INRET), les coûts élevés tiennent en partie aux droits et taxes élevés sur les véhicules utilitaires et sur les pièces de rechange. Ces droits et taxes représenteraient 60% de la valeur marchande des véhicules. La combinaison des droits et taxes constituent plus des deux tiers des coûts de commercialisation des céréales en Afrique de l’Ouest (camara, 1992, Gabre-Madhin, 1992, Gaye ,1992; et Savadogo et al ,1992).

Un marché régional durable
Le marché sous régional est très porteur pour le riz malien. Une enquête a été faite par l’USAID dans le cadre de l’étude sur le riz haut de gamme, pour simuler le comportement des consommateurs ivoiriens vis à vis de la consommation du riz. L’échantillon a couvert 83 consommateurs dans les supermarchés et épiceries des principales villes. La sensibilité de la demande du riz a été étudiée suivant les élasticités prix et revenus. L’élasticité prix et revenus de la consommation du riz permet de connaître les réactions des consommateurs lorsque le prix respectivement le revenu du consommateur varie.

001 entete 05Cette étude a permis de constater la forte stabilité de la demande du riz sur le marche ivoirien, selon les résultats de ces enquêtes, en temps normal : (le riz entier, quand le prix se situe entre 400 et 1000 FCFA le kg) et (le riz avec brisures, quand le prix se situe entre 300 et 400 FCFA/kg.) que :

- 86,5 % des consommateurs sont disposées à acheter la même quantité si le prix du riz passait à 1000 Fcfa le kilogramme au moins ;- 5% seulement si le prix du riz passait à 1250 Fcfa le kg;- 5% encore si le prix passait à 2 000 Fcfa le kg.

Autrement dit, l’élasticité prix (variation de la demande par rapport au prix) est très forte (de 86,5% à 5%), car le pourcentage des consommateurs diminue beaucoup si les prix augmentent de 250 Fcfa le kg. C’est le cas de la plupart des biens de consommation : lorsque le prix baisse, la quantité demandée augmente. A contrario, quand le prix augmente, on assiste à un glissement des consommateurs vers les céréales de substitution (mil, maïs etc.). Par ailleurs -68% des consommateurs interrogés sont disposés à acheter la même quantité de riz si leur revenu augmentait de 10%; -11% si leur revenu augmentait de 15% ;- 11% si leur revenu augmentait de 20% ;- 9% si leur revenu augmentait de 25%. L’élasticité revenue (variation de la quantité demandée par rapport à la variation du revenu) est moins forte. En effet, les personnes qui consomment déjà le riz ne consacreront plus la totalité de l’augmentation du revenu à l’achat du riz à cause du phénomène de saturation.

L'amélioration de la qualité du riz
La conquête des marchés sous régionaux exige une production du riz de qualité. L’amélioration de la transformation constitue le facteur déterminant. En effet, autrefois, la presque totalité du paddy commercialisé était décortiqué à partir des rizeries plus ou moins vétustes mais produisant du riz haut de gamme.
A cause des problèmes techniques et de gestion, ces rizeries ont laissé la place à de petites décortiqueuses de faible capacité, qui ne classent pas le produit. Le produit issu de ces décortiqueuses est d’une qualité inférieure, donc impropre à l’exportation.
Pour avoir un produit de qualité marchande et à moindre coût, il faut des outils de transformation (mini rizeries…) adaptés. Un test concluant a été fait par le CAE en Octobre 2000. Cette technologie de transformation du riz constitue un créneau d’investissement sûr.
En effet, aujourd’hui le consommateur est de plus en plus exigeant sur la qualité. Le riz issus du test d’amélioration de la qualité du riz effectué par le CAE en collaboration avec l’ONC NEYTA-CONSEIL a été bien apprécié par les consommateurs maliens et vendus à des prix intéressants.

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